nous sommes jusqu'au bout l'enfant de notre corps...
Je viens de terminer la lecture du bouquin de daniel Pennac: "le journal d'un corps" alors que je viens d'effectuer un petit passage par l'hôpital, cet instant n'aurait rien d'exceptionnel, si ce n'est cette coîncidence de lecture et d'expérience "d'éprouvés" en mon corps.
"abandonner la surveillance de son corps désormais entre les mains de la médecine", quelle aventure! tout comme lui, "je suis sortie reposée de l'anesthésie générale"... "une des vertues de l'hôpital, puisqu'il n'y s'agit que du corps, c'est de pouvoir en profiter pour mettre l'esprit en câle sèche",
Ainsi donc, me voilà vidée de mon angoisse, ponctionnée de mon inquiétude ravageuse, depuis ces 24heures de sommeil, une équipe de chirurgie ambulatoire au top, pour vous accueillir humainement, avec délicatesse, une équipe féminine avec qui en quelques phrases et regards échangés, se nouait l'essentiel de notre complicité. Au dessus des masques les yeux, bruns où noirs, clairs et rieurs, cernés de petites rides ravageuses chez mon anesthésite avec qui nous partagieons le bénéfice de l'âge, toutes à l'aube de nos anniversaires puisque nées sous le signe de la balance, sauf une, l'exception, l'obstétricienne native du bélier! vous l'aurez compris, il s'agit bien d'une fonceuse, venue me saluer avant mon départ, tout en me remettant le cliché surréaliste de mes polypes...
Ah! ces yeux noirs, derrière ses verres ébènes, farouchement déterminée et surtout très rassurante: nous nous reverrons le 9 novembre. Tiens, je pense qu'elle a changé sa coupe de cheveux, plus courts, celà la rajeunie!
Ainsi donc, depuis ce retour à la maison, je me bichonne! je rêve, oui oui je rêve, allez donc savoir pourquoi, ma vie nocturne ne me laissait plus beaucoup de traces de mes rêves ces mois derniers, depuis ils sont revenus, plus forts et plus denses que jamais, de bons vrais rêves, effet secondaire de l'anesthésie? où des calmants pour lutter contre la douleur? pourtant, je n'en ai pas abusé, mais que c'est bon de se sentir sereine.
C'est plutôt bon, alors je ne vais pas me plaindre!
comme revenue à la vie après une courte parenthèse, je laisse mon corps flotter entre deux univers, le soleil caresse mon visage, et je me réchauffe en lisant installée devant la porte du salon, à l'abri du vent. Quand je quitte la page, le jardin s'offre à ma vue, avec la douceur d'une lumière automnale qui s'installe en cette fin de septembre.
Qu'il est doux de ne rien faire! quel plaisir à savourer!