le vent se lève, il faut tenter de vivre
C'est ma devise!
Il parait que j'ai une grande patience avec les humains, patience, tolérance... mais constance et fidélité !
On dit aussi que je suis "une grande oreille", j'écoute ce que les autres ont à dire,
et puis j'adore par-dessus tout faire plaisir.
Petite fille j’étais déjà gentille. Par empathie : je n’aimais pas voir les autres souffrir ou être malheureux. J'étais la deuxieme enfant, je ne créais jamais la surprise, alors je me réfugiais dans la gentillesse, pour que l’on m’aime, et parce que je ne savais pas dire non. Je crois que c'était un peu comme si je devais faire oublier la dureté des cirsconstances de ma naissance, (mon grand-père maternel ayant quitté ce monde peu de temps auparavant) comme si par moi devait venir tout le bonheur...
Ma mère parlait de moi comme de son petit rayon de soleil, ce qui sans doute ne devait pas faire plaisir à ma soeur aînée...
J'ai mis longtemps avant d' accepter que l'on ne peut pas faire le bonheur des gens malgré eux... j'aurais décrocher la lune pour effacer les visages tristes, sévères...
Mais au-delà de cette nécessité, j’ai vu aussi combien être gentille, avenante, gaie, pouvait se révéler très efficace pour se faire apprécier! Assez rapidement j'étais devenue ferme, déterminée dans mes points de vue avec une certaine autorité naturelle. J'aimais organiser, entreprendre.
En grandissant, j’ai compris plus clairement encore combien la gentillesse, la douceur, était une force. Par exemple, j’ai appris à m’affirmer, dire non, donner mon avis, tout en restant gentille. S’affirmer et être gentil, c’est tout à fait compatible. Les gens pensent que pour s’affirmer, il faut cesser de l’être. Non!
Mais cette gentillesse est naturelle, vraie authentique, si elle est feinte, contrainte l'autre le sentira, c'est une gentillesse qui vient du coeur.
La gentillesse est à mes yeux une nécessité absolue, indiscutable dans ce monde de brute, chez moi c'est la règle, l’habitude, une manière d'être au monde, elle s'accompagnait longtemps d'une grande joie de vivre. Les évènements de la vie m'en ont enlevé un peu hélas!
Pour les personnes qui souffrent, la gentillesse est d’une douceur infinie. Combien d'entre elles s'appaisent quand on leur parle gentiment, doucement, en leur caressant la main ou le front, en leur expliquant ce qu’ils ont, ce qui leur arrive et ce que l’on va faire avec eux s'ils nous accordent leur confiance.
Aujourd’hui encore, je tente d’offrir le maximum possible de gentillesse aux familles, aux résidants, surtout aux nouveaux, à ceux qui arrivent pleins de peur, qui n'osent pas. Je pourrai également parler de réconfort. C'est aussi une forme de spiritualité qui me rappelle chaque jour la force de la douceur et de la compassion : la gentillesse est un don, sans conditions et sans attentes. On donne, et on continue, même si on ne reçoit rien en retour, donner pour donner, parce que donner c'est aimer.
Chaque jour, je m’applique donc à "une gentillesse joyeuse." La gentillesse " je vous aime et j’aime la vie". Celà me rend heureuse.
"Aucune vie n'est plus importante qu'une autre, chaque vie est sacrée"! c'est Michel Jonasz qui en parle très bien dans son spectacle "Abraham" .
Une vraie poésie de la vie, un régal pour les yeux et pour le coeur.